Poème 'Le Platon' de Louis-Honoré FRÉCHETTE dans 'Les Oiseaux de neige'

Le Platon

Louis-Honoré FRÉCHETTE
Recueil : "Les Oiseaux de neige"

Sa double vérandah couronne un monticule,
Que la montagne porte à son flanc adossé ;
On l’aperçoit du large, à mi-côte exhaussé,
Au pied du rocher sombre où sa masse s’accule.

C’est un château qui n’a ni herse ni fossé ;
Une simple charmille autour de lui circule ;
Mais quand le tout se dore aux feux du crépuscule,
C’est un tableau superbe et largement brossé.

De grands arbres touffus pleins de lumière et d’ombre,
Rejoignant les arceaux de leurs rameaux sans nombre,
Font à la villa blanche un dais aérien.

La porte ouverte anime encor le paysage :
Entrons ! c’est le foyer hospitalier d’un sage,
D’un aimable convive, et d’un grand citoyen.

(1876)

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Commentaires

  1. Falaises de sable
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    De gueules, deux chamois hantent les monticules.
    Au sommet des parois, je les vois adossés,
    Bien fiers de l'altitude où ils se sont haussés ;
    Ils contemplent, au loin, les maisons minuscules.

    Puis ils repartiront, franchissant les fossés,
    Respirant le bon air au goût de renoncule,
    Et voyant flamboyer sur eux le crépuscule
    D'or, d'argent, de vermeil et de pourpre brossé.

    Alors se dissoudront les vastes paysages
    Comme fait une idée dans le crâne d'un sage,
    Comme fait un serment dans l'âme d'un amant.

    Ils verront dans le ciel passer la lune d'ombre
    Apportant des parfums et des rêves sans nombre :
    Et leur coeur dansera, comme elle, au firmament.

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