Poème 'Le relais' de Kisa

Le relais

Kisa

Dis te ressemblerai-je lorsque j’aurai ton âge
Quand sur ma chevelure la brume aura passé
Aurai-je la douceur d’un soir après l’orage
Et les yeux délavés de l’amour tant donné
Oh si je te ressemble, j’aimerai que mon image
Ait l’arrondi des bras qui ont souvent bercé
Qu’aux larmes de tendresse, mes yeux soit des rivages
Et que ma main posée ait l’air de caresser

La vie qui passe
La vie efface
La beauté passagère et le teint blanc des lys
Laissant ses traces
L’amour enlace
Les rides éphémères des vies qui se finissent

Oh dans un demi siècle, aurai-je ton visage
Aurai-je à l’intérieur cette âme délassée
Ce don de tolérance comme un vivant sillage
Dessinant sur ton front tous les pardons blessés
Saurai-je m’émouvoir devant l’oiseau en cage
Libérer les parfums des souvenirs aimés
Murmurer les sourires et les pensées volages
L’enfant de mon enfant saura-t-il écouter

La vie qui passe….

Il y a des arabesques dévalant ton visage
Comme autant de rayons de soleil inondé
Laissant sur les années planer un doux présage
De saison en saison le relais se passer
J’aurai tout ton amour gravé sur le visage
Comme une douce toile les liens seront tissés
Oh te ressemblerai-je, aurai-je le mirage
De voir dans les miroirs ton sourire se glisser

La vie qui passe…

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Commentaires

  1. Texte magnifique.

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