Poème 'L’envolée' de ATOS

L’envolée

ATOS

Et dans le geste retrouver l’adresse où se loge une infinité d’amour.
Voir venir à soi dans la mémoire d’un bruit, d’un mot,
dans la respiration du jour, voir ce qui vous dit la venue du retour.
Sourire à la brûlure du thé,
comprendre l’espace qui détoure,
le soudain de la main qui portent aux lèvres le parfum
de ce livre lointain
où des femmes glissent dans sa feuillure le secret des jasmins.
Émietter les sables d’un blé qu’un ancien juillet a su moissonner ,
voir l’offrande de ce nouvel l’été se déposer entre les feuilles du tremble.
Savoir l’enfant endormie dans la lumière du lin
comme une étoile assoupie dans l’arc en ciel de sa vie.
Sentir le regard de l’ami qui vous confie sa présence,
poursuivre une lettre et sentir sous sa peau l’éclat de ses mots,
ouvrir la carte de son être et rêver au méandre de ses branches.
Caresser du bout de son oeil l’appétit d’une mésange
venue déverser dans une écuelle de zinc toute la beauté de sa coupe .
Sentir l’encre, et la nouvelle du jour.
Se promettre à l’heure des lectures,
reprendre un tableau de septembre
et voir les vrilles de sa route saisir les notes sublimes d’un nouveau chant.
Retrouver le geste qui s’adresse,
prendre le temps de sa tendresse,
ouvrir à la fenêtre, et par ce jour,
laisser aller le présent libre de sa promesse.

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Commentaires

  1. Quelque chose de magique pour habiller La Stravaganza d'Antonio Vivaldi

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