Poème 'Ma sœur' de ATOS

Ma sœur

ATOS

Entre ce que je vois et ce que tu sens,
Il y a notre monde.
Qui, pour moi, se voudrait une ronde,
Qui, pour toi, creuse une tombe.
Entre ce que j’entends et ceux que tu pleures,
Il y a notre monde.
Qui m’offre chaque jour le plaisir d’y grandir
Qui te donne chaque nuit une raison de le haïr.
La peur ne te laisse aucun doute,
La douleur aucun répit.
Mes angoisses virevoltent vers des lendemains si certains.
Mais toi qui n’a déjà plus rien,
Tu pries pour que l’on te donne encore un jour,
Rien que demain.
Entre ma voix et puis ton sang,
Il y a notre Monde.
Si J’ai peur c’est parce que tu pleures.
Si je pleure c’est parce que tu meurs.
Si je cris c’est parce ta vie n’avait pas de prix.
Cette plaie est dans mon cœur,
Et ta vie est déjà finie.
Entre ce que je vais devoir vivre
Et ce que tu ne connaitras pas
Il y avait notre monde.
Mais aussi une bombe.

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Commentaires

  1. J'ai particulièrement apprécié la chute (brutale) de poème, hélas, bien trop souvent d'actualité.
    Amitiés.

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