Poème 'Marguerite de Navarre' de Théodore de BANVILLE dans 'Les princesses'

Marguerite de Navarre

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Les princesses"

Ainsy disoit ce Poulonnois de la beauté admirable de ceste Princesse. Et certes, si des Poulonnois ont esté ravis de telle admiration, il y en a eu bien d’autres.
Brantôme, Vies des Dames illustres.

Marguerite paraît, plus belle que l’espoir
Du ciel, dans son habit de clinquant et de rose,
Et l’un des Polonais dit : « Comme je suppose,
Onc n’admira Vénus tels yeux dans son miroir !

Je ferais volontiers, sortant de ce manoir,
Comme ces Turcs ravis qui, sans regret morose,
Ayant vu la mosquée où Mahomet repose,
Se font brûler les yeux, ne voulant plus rien voir. »

Brantôme, bon plaisant malgré son air farouche,
Dit à Ronsard tout bas : « O la charmante bouche !
Quel dieu ne choisirait pour son meilleur festin

Cette double cerise, adorable et vermeille ! »
Mais la Reine l’entend faire ainsi le mutin,
Et lui dit : « Vous aimez les fruits, monsieur Bourdeille ? »

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