Poème 'Ondes – Tour' de Guillaume APOLLINAIRE dans 'Calligrammes'

Ondes – Tour

Guillaume APOLLINAIRE
Recueil : "Calligrammes"

A R.D.

Au Nord au sud
Zénith Nadir
Et les grands cris de l’Est
L’Océan se gonfle à l’Ouest
La Tour à la Roue
S’adresse

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Commentaires

  1. Qu'est-ce-qui l'a poussé à écrire ça ?

  2. La tour et la roue
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    La tour Eiffel s’adresse à nos antennes,
    Voix traversant quelques nuages blancs ;
    La roue du Temps, de son puissant élan,
    Guide les sons vers des zones lointaines.

    Brève est la Vie, la Mort est incertaine,
    Et l’avenir est fait de faux-semblants ;
    Car nous errons, nous n’avons aucun plan,
    Notre vaisseau vogue sans capitaine.

    La tour, la roue, mon cher Apollinaire,
    Vont s’embrasser, foin des préliminaires,
    Et tu pourras baptiser leurs enfants.

    Oublie ces mots, faits d’une vaine écume ;
    Ils sont venus d’une naïve plume
    Qui d’une mouche a fait un éléphant.

  3. Pyramide en inframonde
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    Bâtie par des croquemitaines,
    J’ai des parois de marbre blanc ;
    Les ouvriers furent bien lents,
    Et leur expertise, incertaine.

    Ai-je des racines lointaines
    Au pays des crapauds volants ?
    Ça ne se voit pas sur mes plans
    Tracés par un démon ruthène.

    Rien sur moi dans Apollinaire
    Ni chez les profs du séminaire ;
    Rien nulle part, et c’est bluffant.

    Mon sort est inscrit sur l’écume
    Par un maudit scribe sans plume
    (Ou par un dieu, ça se défend).

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