Poème 'Reconnaissance' de ATOS

Reconnaissance

ATOS

Des mains en pétales d’écume échevelaient la ravine
au front d’une lune portée aux flammes de ses fibres.
La voilure de l’estran enveloppait le ventre des vagues.

Tout un rivage échappait à l’ouvrage de l’homme.
Au faîte des falaises, un village boucanait ses feus à de sourdes paroles.

La plage se portait à l’âme de ses roches, aux bulbes de ses algues,
et aux odeurs âpres et salines de ses nacres.
Ses lignes, fines et profanes sirènes, s’entrelaçaient sur la patine humide et sauvage des sables.

Une eau, en douceur des terres, gouttait parmi des galets luisant sous la caresse des âges.
Elle allait ainsi ,de sa plume en courant, inscrire, sur les écailles des vases, sa phrase singulière.
L’arabesque des aubiers reposait dans un écrin de grès.
Quelques écorces en flocons dansaient parmi les arcs en ciel de floraisons volages.

En cette heure solitaire et profane, je trouvai dans l’espace de l’instant la vérité d’un lieu qui ne devait plus jamais m’être absent.

J’entendais, là, la respiration profonde du rivage répondre aux clameurs étincelantes du large.
J’assistais, dans l’éternelle partance du monde, à ma reconnaissance des âmes.

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