Poème 'Ses yeux sont des tours de lumière' de Paul ÉLUARD dans 'L'Amour la poésie'

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Ses yeux sont des tours de lumière

Paul ÉLUARD
Recueil : "L'Amour la poésie"

Ses yeux sont des tours de lumières
Sous le front de sa nudité.

À fleur de transparence
Les retours de pensées
Annulent les mots qui sont sourds.
Elle efface toutes les images
Elle éblouie l’amour et ses ombres rétives
Elle aime — elle aime à s’oublier.

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Commentaires

  1. Forteresse d'acier
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    La tour se dresse, solitaire,
    Entre les arbres, sur un mont ;
    Or, qui s'y cache ? Un vieux démon ?
    Un moine, un scribe, un militaire ?

    Nul bruit, dans cette sombre tour,
    Car nul n'y parle, et nul n'y chante :
    Ce n'est qu'une ruine que hante
    Le spectre d'un mandarin sourd.

    J'y vais, le soir, avec deux coupes
    Et du bon vin, dans un carton :
    Ensemble, nous nous éclatons,
    Autant qu'une joyeuse troupe.

  2. Le veau-tour
    ----------------

    Voici le veau-tour solitaire
    Qui se dresse au sommet d'un mont ;
    Ce n'est pas un vilain démon,
    Jamais il ne fut militaire.

    Mais tu te tais, joli veau-tour,
    Et nous aimerions que tu chantes,
    Est-ce en silence que tu hantes
    Cette montagne aux échos sourds ?

    Verse un peu de vin dans nos coupes
    Ou dans un godet de carton,
    Tu souris presque, dirait-on,
    Parmi les rires de la troupe.

  3. andrelaboule@yahoo.com

    un nuage
    non
    un crachat atomique
    dans le ciel
    pas
    mais pas du tout
    pacifique

  4. Forteresse magique
    ------------

    Le sorcier ne veut point du secours d’une armée,
    De sa propre défense il se porte garant,
    Par des enchantements sont les portes fermées
    Et par de gros lézards, d’invisibles varans.

    Des prêtres invoquant la Déesse Innommée
    Combattent les démons, sans effort apparent ;
    Ces ennemis s’en vont (sous forme de fumée),
    Ne laissant derrière eux qu’une odeur de safran.

    Jamais rien de cela dans nos livres d’histoire,
    Lesquels ne disent rien des magiques victoires ;
    Le modeste enchanteur trouve que c’est tant mieux.

    Ce bâtiment se dresse au Pays des Mystères
    Où sont de braves gens, sobres mais pas austères,
    Eux qui ont pour monarque un brave petit vieux.

  5. Tours de neutrinos
    --------

    Rempart intangible,
    C'est plus léger que des quarks,
    Ça coûte moins cher.

  6. La tour d’abondance
    ---------

    À tous ses occupants elle offre la richesse,
    Ça vient d’un sortilège opérant dans la nuit ;
    Une table s’anime et de l’or est produit,
    Personne n’a compris d’où viennent ces largesses.

    Quelquefois, cependant, ce phénomène cesse,
    Il se peut que ce soit l’effet d’un court-circuit ;
    Mais un peu de temps passe, et le retour s’ensuit,
    La tour verse à nouveau son offrande en espèces.

    Le trésor s’accumule, on n’en voit pas le bout,
    Certains jours, ça nous semble une histoire de fou,
    Un excès de magie, tous les coeurs s’en alarment.

    Quand même, nous avons les meilleurs aliments,
    Nous en sommes contents, nous qui sommes gourmands,
    Et, reconnaissons-le, l’abondance a son charme.

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Paul ÉLUARD

Portait de Paul ÉLUARD

Paul Éluard, de son vrai nom Eugène Émile Paul Grindel (14 décembre 1895 à Saint-Denis – 18 novembre 1952 à Charenton-le-Pont ), est un poète français. C’est à l’âge de vingt et un ans qu’il choisit le nom de Paul Éluard, hérité de sa grand-mère, Félicie. Il adhère au dadaïsme et est l’un des... [Lire la suite]

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