Poème 'A Madame Cne T.' de Alfred de MUSSET dans 'Poésies nouvelles'

A Madame Cne T.

Alfred de MUSSET
Recueil : "Poésies nouvelles"

Rondeau

Dans son assiette arrondi mollement,
Un pâté chaud, d’un aspect délectable,
D’un peu trop loin m’attirait doucement.
J’allais à lui. Votre instinct charitable
Vous fit lever pour me l’offrir gaiement.

Jupin, qu’Hébé grisait au firmament,
Voyant ainsi Vénus servir à table,
Laissa son verre en choir d’étonnement
Dans son assiette.

Pouvais-je alors vous faire un compliment ?
La grâce échappe, elle est inexprimable ;
Les mots sont faits pour ce qu’on trouve aimable,
Les regards seuls pour ce qu’on voit charmant ;
Et je n’eus pas l’esprit en ce moment
Dans son assiette.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

  1. Herbe à potion
    ---------------

    Voici l’herbe enchantée du druide charitable ;
    Elle guérit les maux qui peuvent t’affliger,
    Te rend ton ventre plat quand tu as trop mangé,
    Bref, c’est un végétal en tous points profitable.

    Mais son mode d’emploi est assez redoutable :
    Les erreurs de dosage, il les faut corriger,
    Et savoir que du druide on reste l’obligé,
    Qui, fort heureusement, est assez équitable.

    Pour remettre à ton crâne un ornement pileux,
    Il veut un peu d’argent, ce n’est pas scandaleux,
    Surtout qu’en la matière il n’a nul monopole.

    Moi, je lui veux offrir ce poème votif,http://www.unjourunpoeme.fr/actualites/poeme-des-4-saisons-nouveau-recueil-de-catherine-dutailly
    Sans avoir pour cela ni raison, ni motif,
    C’est un texte gratuit, comme une parabole.

  2. Herbe à vraie potion
    ---------------

    (version retouchée)

    Voici l’herbe enchantée du druide charitable ;
    Elle guérit les maux qui peuvent t’affliger,
    Te rend ton ventre plat quand tu as trop mangé,
    Bref, c’est un végétal en tous points profitable.

    Mais son mode d’emploi est assez redoutable :
    Les erreurs de dosage, il les faut corriger,
    Et savoir que du druide on reste l’obligé,
    Qui, fort heureusement, est assez équitable.

    Pour remettre à ton crâne un ornement pileux,
    Il veut un peu d’argent, ce n’est pas scandaleux,
    Surtout qu’en la matière il n’a nul monopole.

    Moi, je lui veux offrir ce poème votif,
    Sans avoir pour cela ni raison, ni motif,
    C’est un texte gratuit, comme une parabole.

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS