Poème 'Ah bien, je vous vois' de marisolle

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Ah bien, je vous vois

marisolle

Ah bien, je vous vois,
là derrière mes écrits,
vous vous jouez de moi,
mais je n’en ai que faire.
Je vous l’ai dit
je veux bien vous connaitre,
mais sûrement pas
à n’importe quel prix.
Il vous faudra me donner
des gages, des assurances,
enfin tout document attestant
de votre volonté
à être à présent
cet autre personnage
que celui, récemment, incarné.
Je ne céderai pas
à vos pièges et appâts
et tout ce fatras
que vous déployez
pour me tester.
Je reste de marbre
et vous surveille
du coin de l’oeil,
tout prête à replier
bagages devant vos manoeuvres
éhontées pour me piéger.
Mais si vous montriez
patte blanche,
en toute honnêteté,
je pourrais, je crois,
vous ouvrir la porte,
mais avec précaution,
avec circonspection,
voire méfiance,
jusqu’à ce que vous
me donniez toutes garanties
de votre bonne foi.

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