Poème 'Andromède' de Théodore de BANVILLE dans 'Les princesses'

Andromède

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Les princesses"

Gentibus innumeris circumque infraque relictis,
Aethiopum populos, Cepheia conspicit arva.
Illic immeritam maternae pendere linguae
Andromeden poenas immitis jusserat Ammon.
Ovide, Métamorphoses, liv. IV.

Andromède gémit dans le désert sans voile,
Nue et pâle, tordant ses bras sur le rocher.
Rien sur le sable ardent que la mer vient lécher,
Rien ! pas même un chasseur dans un abri de toile.

Rien sur le sable, et sur la mer pas une voile !
Le soleil la déchire, impitoyable archer,
Et le monstre bondit comme pour s’approcher
De la vierge qui meurt, plus blanche qu’une étoile.

Ame enfantine et douce, elle agonise, hélas !
Mais Persée aux beaux yeux, le meurtrier d’Atlas,
Vient et fend l’air, monté sur le divin Pégase.

Il vient, échevelé, tenant son glaive d’or,
Et la jeune princesse, immobile d’extase,
Suit des yeux dans l’azur son formidable essor.

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Commentaires

  1. Hexapodologie nébuleuse
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    L'hexapode survint, dans sa barque sans voile,
    Descendant le torrent parsemé de rochers.
    J'offre un grand bloc de sel qu'il se plaît à lécher,
    Geste de courtoisie que j'appris sur la Toile.

    Je suis toujours ravi des secrets qu'il dévoile,
    Quel royaume à quel autre envoya des archers,
    Quel chercheur de quel Graal parvint à s'approcher,
    Je reste à l'écouter longtemps, sous les étoiles.

    L'hexapode, aujourd'hui, se fait bien rare, hélas !
    Presque autant que le noble éléphant de l'Atlas,
    Ou la licorne pure, ou le fringant Pégase.

    Fort simple est le blason de l'hexapode d’or,
    Aucun aigle royal n'y prenant son essor,
    Nulle sainte alanguie n'y frémissant d’extase.

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