Poème 'Antigone' de FAB

Antigone

FAB

Mon père handicapé et moi à ses côtés
Cheminions en silence au long des solitudes.
Œdipe et Antigone serions la certitude
Des échecs – désespoirs de chaque destinée.

Puisqu’il n’en reste rien, puisque la vérité
Importe plus encor que la sollicitude,
Puisque la mort enfin à l’amour est prélude ;
N’en déplaise à la loi du roi de la cité

Je ne veux rien savoir du désir, de la vie !
Quitte à céder la mienne étant dans le déni
D’une énigme insensée, inconnue du mystère.

Orgueil de cet amour, indicible et tabou
Que l’on veut crucifier et qui me tient debout !
Œdipe a eu la Sphinx. Moi je suis ma Chimère.

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