Poème 'Août' de Louis-Honoré FRÉCHETTE dans 'Les Oiseaux de neige'

Août

Louis-Honoré FRÉCHETTE
Recueil : "Les Oiseaux de neige"

C’est la fenaison ; personne ne chôme.
Dès qu’on voit du jour poindre les blancheurs,
En groupes épars, les rudes faucheurs
Vont couper le foin au sauvage arôme.

Au bord des ruisseaux, d’indolents pêcheurs
Des saules pensifs dorment sous le dôme ;
Et, le soir venu, l’air qui nous embaume
Apporte déjà d’étranges fraîcheurs.

Mais, quand midi luit sur les fondrières,
Deux à deux, cherchant de blondes clairières
Où la mousse étend son beau tapis vert,

Des couples rieurs vont sous la feuillée
Par un beau ciel d’or tout ensoleillée,
Le panier au bras, mettre le couvert.

(1878)

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

  1. J'aime août, car je chôme,
    Nu sous la blancheur
    Du jour sans fraîcheur,
    Mais point sans arôme.

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS