Poème 'Ballade de Banville, à son maître' de Théodore de BANVILLE dans 'Dans la fournaise'

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Ballade de Banville, à son maître

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Dans la fournaise"

Poëte farouche et divin
De qui je fus l’humble Pylade,
Viens goûter avec moi le vin
Et les perdrix en rémolade.
On traîne la Muse malade
Par son aile de papillon:
Père de la sainte Ballade,
Ressuscite, François Villon!

Pour le rimeur et l’écrivain,
De sa bouche en estafilade,
Ta Margot sourirait en vain
Ainsi que Cypris en Hellade.
Oh! ces marchands de marmelade!
Cela manque de vermillon
Parmi cette triste peuplade.
Ressuscite, François Villon!

Ouvrons au clairet angevin
Le corridor en enfilade,
Chassons le rêveur triste et vain
Dans quelque lointaine Cyclade,
Et mangeons chaude la grillade.
Ornons d’astres et de paillon
Nos pourpoints que le vent taillade.
Ressuscite, François Villon!

Envoi

Prince fier comme un Encelade,
Nous marchons sous ton pavillon.
Reviens nous donner l’accolade,
Ressuscite, François Villon!

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Commentaires

  1. Grillade
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    Vers le temps de Pentecôte,
    L'apéro c'est du vin blanc ;
    Puis on grille l'entrecôte
    Sous un arbre, il fait beau temps.

    Le jardin s'orne de belles
    Fleurs nouvelles ;
    Ils se montrent, presque beaux,
    Les corbeaux.

    Vers le temps de Pentecôte,
    Les noirs corbeaux sont gourmands ;
    Ils n'auront point d'entrecôte,
    Ni de brie, assurément.

    Au jardin, gare aux épines
    D'églantine ;
    Gare aussi à l'aiguillon
    Du frelon.

    Au soir, la lune est notre hôte,
    Elle ne boit rien, pourtant ;
    Au pré, la grenouille saute
    Et va dormir dans l'étang.

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