Poème 'De grande Blesse' de ATOS

De grande Blesse

ATOS

Je reviens de grande Blesse.
J’ai élevé mon corps à sa dureté, à ses aspérités.
À ces larmes double-plancher qui font craquer toute victoire prononcée.
J’ai quitté son antre
et reviens pourtant coudre certaines nuits sous son adresse.
Je sais le lieu inhabitable.
J’y retrouve portant,
un assez de place pour m’y laisser tomber.
J’y reviens, croyant toujours aux mirages, et dans mes rondes,
J’écris ces mots entre volets.

Je parle de grande Blesse.
Entre filet d’une infinité d’amour broyé, de temps oubliés, manqués,
je pleure de pas perdus et de départ refusé.

Je marche dans la Blesse,
retournant chaque objet à l’encontre de mon sujet.
A l’envers du monde je vois parfois danser quelque tendresse.
C’est un bruit de pas qui crochète mille portes dans ma tête.

Ou bien c’est l’ombre
qui se projette,
Ou le vide
sous le plancher.
Ou encore cette chair caresse
comme un soleil de linge témoin, déposé.

Je viens de Grande Blesse
c’est une heure sans quart
juste cet espace où s’arrête mon regard
Un blanc, l’écho-page de mes phrases,
linceul soulevé de mémoire
une toile tissée au salon de l’histoire
qui de mal
sait toujours me trouver.
et que de beau
je laisse tomber.

Oui, à cette heure, j’en reviens.
Et je pousse de nouveau chemin,
Toute ma présence s’est habitée.

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