Poème 'Deux bons vieux coqs' de Maurice ROLLINAT dans 'Paysages et paysans'

Deux bons vieux coqs

Maurice ROLLINAT
Recueil : "Paysages et paysans"

Le cabaret qui n’est pas neuf
Est bondé des plus vieux ivrognes
Dont rouge brique sont les trognes
Entre les grands murs sang de boeuf.
L’un d’entre eux, chenu comme un oeuf,
D’une main sur la table cogne,
Et, son verre dans l’autre, il grogne :
 » Aussi vrai que j’suis d’Châteauneuf !
J’reste un bon coq, et l’diab’ me rogne !
Je r’prendrais femm’ si j’dev’nais veuf.  »
 » Dam ! moi, fait le père Tubeuf,
J’suis ben dans mes quatre-vingt-neuf :
Et j’m'acquitte encor de ma b’sogne ! « 

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Commentaires

  1. Deux coqs d'argent
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    Les deux grands coqs du moulin neuf,
    Un peu buveurs, sans être ivrognes,
    Ont dévalisé, sans vergogne,
    Le caveau du meunier Leboeuf.

    Goûtant le bon vin dans l'air vif,
    Ils sont en pays de Cocagne ;
    Ils ont pris, même, du champagne
    Et le disent roboratif.

    Un tonneau leur semble une nef
    Qui dans un rouge océan baigne,
    Mettant le cap sur la Sardaigne
    Et voguant de son propre chef.

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