Poème 'Fils de la foudre' de Aimé CÉSAIRE dans 'Cadastres'

Fils de la foudre

Aimé CÉSAIRE
Recueil : "Cadastres"

Et sans qu’elle ait daigné séduire les geôliers
à son corsage s’est délité un bouquet d’oiseaux-mouches
à ses oreilles ont germé des bourgeons d’atolls
elle me parle une langue si douce que tout d’abord je ne comprend pas mais à la longue je devine qu’elle m’affirme que le printemps est arrivé à contre-courant
que toute soif est étanchée que l’automne nous est concilié que les étoiles dans la rue ont fleuri en plein midi et très bas suspendent leurs fruits.

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Commentaires

  1. ravi je suis de mon pépé aimé césair
    et pour lui emboîter les pas de l'engagement avec vous je partage ce poème

    L’APRES INDEPENDANCE

    « Enfin libre, ABLODE ! ABLODE GBADJA !
    Une ère nouvelle »
    A-t-on dit :
    Plus de maux ou d’écueils, venant
    De soient disant
    Mondes d’éveils.

    La mère PATRIE,
    A nous et à nous seules pour toujours,
    A-t-on aussi véhémenté non sans appétit
    Aux yeux et à la barbe, sans dépit,

    Du colonisateur, peu de velours.
    Et pourtant que de zéro pointés
    De haine, de mépris et de coups bas
    Aussi désolants, poignant que frappants.

    Rien n’a changé de vrai et de probant
    Sur la Natale Denyibgan ;
    Depuis ces miettes jours
    Où les pleures de rires
    Ont-t-ils pris le dessus, cossu ;

    Au grand désarroi du TOUBAB.
    TOUBAB longtemps incriminé
    Cause irréfutable de l’infertilité de notre
    TOGO !

    Terre de nos AÏEUX.
    Terre après ces festives miettes temps
    De jours comme de lunes
    N’a de cesse crié désespoir
    Désespoir contre qui d’après vous ?

    Sûrement pas contre ces PATER-NOSTERIENS
    Mais plutôt les siens.

  2. Il y a un E à CésairE

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