Poème 'La beauté' de Charles BAUDELAIRE dans 'Les Fleurs du Mal'

La beauté

Charles BAUDELAIRE
Recueil : "Les Fleurs du Mal"

Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s’est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Éternel et muet ainsi que la matière.

Je trône dans l’azur comme un sphinx incompris ;
J’unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes ;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

Les poètes, devant mes grandes attitudes,
Que j’ai l’air d’emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d’austères études ;

Car j’ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles !

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Commentaires

  1. Je suis Vain désormais comme un ver délétère
    Celle sois donc mon âme ou bien fends toi d'amour
    Fais pleurer ce mentor de chagrin à ton tour
    Eternelle est la nuit ainsi que la lumière -

    Et je vole sans bruit comme un oiseau de nuit
    De Neige, j'ai appris la noirceur de ses signes
    Rien n'est dans l'inversion de nos oeuvres malignes
    Car jamais je ne hais et jamais je ne nuis.

    Nous, poètes ternis de tant de lassitude
    Ayons l'air conciliant dans cet heureux moment
    Consumons de ce jour, juste l'infinitude

    L'amour d'une muse pour nous divins amants
    Devra être emmuré d'une grace éternelle
    Á nos yeux, à nos vies, d'une amitié réelle___

    (Pour Alexandre, comme promis)

  2. Excellent !

  3. Oui ce poème de Baudelaire sur 'la beauté'
    Reste à ce jour inégalé -
    je mettrais 1 's' à fends toi d'amour non ?

  4. Merci d'avoir corrigé le poème de Curare, Cher Alex
    (On s'enfonce dans la duplicité des personnages ? du tout )

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