Poème 'La vieille échelle' de Maurice ROLLINAT dans 'Paysages et paysans'

La vieille échelle

Maurice ROLLINAT
Recueil : "Paysages et paysans"

Gisant à plat dans la pierraille,
Veuve à jamais du pied humain,
L’échelle, aux tons de parchemin,
Pourrit au bas de la muraille.

Jadis, beaux gars et belles filles,
Poulettes, coqs, chats tigrés
Montaient, obliques, ses degrés,
La ronce à présent s’y tortille.

Mais, une margot sur le puits
Se perche… une autre encore ! et puis,
Toutes deux quittant la margelle

Pour danser sur ses échelons,
Leurs petits sauts, tout de son long,
Ressuscitent la pauvre échelle.

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Commentaires

  1. Un arrosoir troué de rouille
    Dort d'un sommeil sans lendemains,
    Abandonné près d'un chemin
    Où quelques insectes vadrouillent.

    Il n'aidera plus la citrouille,
    Ni le trèfle, ni le jasmin ;
    Ainsi en décida l'humain
    Qui a jeté là sa dépouille.

    Mais un escargot dans la nuit
    Survient, un autre encore, et puis
    Tous deux l'adoptent pour refuge.

    Ainsi, loin de son potager,
    Il peut maintenant protéger
    Ce joyeux couple de transfuges.

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