Poème 'Le bonhomme Hiver' de Louis-Honoré FRÉCHETTE dans 'Feuilles volantes'

Le bonhomme Hiver

Louis-Honoré FRÉCHETTE
Recueil : "Feuilles volantes"

Un bel hiver vaut un printemps.
DESAUGIERS.

Le bonhomme Hiver a mis ses parures,
Souples mocassins et bonnet bien clos,
Et, tout habillé de chaudes fourrures,
Au loin fait sonner gaîment ses grelots.
À ses cheveux blancs le givre étincelle;
Son large manteau fait des plis bouffants :
Il a des jouets plein son escarcelle
Pour mettre au chevet des petits enfants.
Quand le soleil luit la neige est coquette;
Mol et lumineux, son tapis attend
Le groupe rieur qui, sur la raquette,
Au flanc des coteaux chemine en chantant.
Dans les soirs sereins, l’astre noctambule
Plaque vaguement d’un reflet d’acier
La clochette d’or qui tintinnabule.
Au harnais d’argent du fringant coursier.
Au feu du soleil ou des girandoles,
Emportée au vol de son patin clair,
Mainte patineuse, en ses courses folles,
Sylphe gracieux, luit comme un éclair.
Un rayon là-bas aux vitres rougeoie;
On entend des sons d’orchestre lointain :
Ce sont ces deux soeurs, la danse et la joie,
Qui vont s’amuser jusques au matin.

Et dans l’azur vif baigné de lumière,
Spectacle charmant, aspect sans rival,
Aux toits de la ville et sur la chaumière
Flotte le drapeau du gai carnaval.

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