Poème 'Le Château d’If' de ATOS

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Le Château d’If

ATOS

Sur bouche couverte, des mots cousus.
Sur linceul d’or- intime motus.
Un plomb sourd dans nos ventres.

Cachette obscure
secret détour
Ombres ténèbres

La peau au fond de nos armures.
L’étau contre nos chairs.
Sourire en étrange défigure.

Ratures clandestines contre les murs d’infortune.
L’encre rouge défile sur chacun de nos rêves.

Absence souterraine dans l’antre de nos peines.
La raison s’égare là où le cœur n’entre plus.

Voile en déchirure sur l’épine tendre de tes mots.
Par l’émoi de ton regard ma présence tente et s’échappe.
Sur tes lèvres, j’entends le premier battement de ma peau.

A bouche ouverte
silence rompu
A cœur tendu
L’âme attendue
Aux lettres offertes
…Voyages inconnus.

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