Poème 'Les chats' de Charles BAUDELAIRE dans 'Les Fleurs du Mal'

Les chats

Charles BAUDELAIRE
Recueil : "Les Fleurs du Mal"

Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.

Amis de la science et de la volupté
Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ;
L’Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.

Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;

Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques,
Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.

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Commentaires

  1. Saint Patron des Épouvantails
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    La vie d’épouvantail peut te paraître austère ;
    Or, elle est embellie par les quatre saisons,
    Et que nous peut chaloir de vivre sans maison,
    Car, au coeur de nos champs, nous sommes sédentaires.

    De notre protecteur, l’âme est vraiment sincère,
    Il veille sur nos vies et sur notre raison ;
    Son corps n’a point subi de rite funéraire,
    Mais se dresse en un champ où tout pousse à foison.

    Il prend, dès le matin, de nobles attitudes,
    La gloire de son nom vient de sa solitude,
    Il passe les années dans un rêve sans fin ;

    Intercède pour nous, épouvantail magique,
    Que nous soyons heureux parmi l’herbage fin,
    Écoutant le refrain de la brise mystique.

  2. cha cha cha du chat ! dansons en cha cha cha voulez-vous!

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