Poème 'Les rides' de charlentoine

Les rides

charlentoine

Se peut-il que le Temps – bévue inexplicable-
Ai cru, si sottement, pouvoir vous faire affront
En laissant se faner le lys de votre front
Et vos yeux s’envahir d’une ombre irrévocable ?

Vous avez aujourd’hui, dessous vos cheveux blancs,
La fatigue du soir, après un long voyage,
Quelque chose de las, mélancolique et sage,
Qui donne à vos soupirs un écho plus troublant.

J’aime, du bout des doigts, lire de chaque ride,
En un geste léger plus tendre qu’un baiser,
Le tracé sinueux de cette éphéméride.
J’y vois des souvenirs, si prompts à s’embraser,

Des étreintes, des cris, des larmes et des rires
Que la vie n’a cessé, sur votre âme, d’écrire.

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Commentaires

  1. Oh ! c'est beau !
    Merci pour cet éloge des traces du temps sur notre humanité

  2. Merci Fabienne de me lire. Amitiés.

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