Ô belle Noémie, approche, embrasse-moi
Ô belle Noémie, approche, embrasse-moi,
Et ne m’allègue plus ma sainte ardeur éprise,
Disant que je m’en aille à Théophile exquise
A qui j’offris mes voeux premièrement qu’à toi.Je me fâche vraiment de ce double renvoi
Qui fraude les loyers de ma brave entreprise :
Le grand Prince use ainsi d’une feinte remise
Pour égarer l’effet de sa douteuse foi.Je crains que tu ne sois en cette humeur encline :
Sans cesse l’on retient de sa prime origine,
On a beau transplanter le rosier odorant,Le tailler, le lier pour adoucir ses roses,
Toujours il pique un peu ; aussi fait ton coeur grand,
Bien que ton sang illustre ait des métamorphoses.
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Nef précaire
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Je sais que l’Atlantique est indulgent pour moi,
Car de ma nef précaire est chaque vague éprise ;
Autre que lac paisible, autre que mer exquise,
Camarade océan, je me remets à toi.
Je sais que tu agis selon de justes lois,
Des modestes pêcheurs tolérant l’entreprise :
Quand tu es parcouru d’une charmante brise,
Je n’hésite jamais à t’accorder ma foi.
Si ton âme est parfois en autre humeur encline,
Je laisse aller la nef, ma volonté s’incline,
Je peux bien dériver tout au long des courants ;
Nous savons que la mer a des métamorphoses,
Que la voie du marin n’est pas jonchée de roses,
Mais c’est ainsi qu’il vit, c’est ainsi qu’il est grand.