Je l’oeilladais mi-nue, échevelée
Je l’oeilladais mi-nue, échevelée,
Par un pertuis dérobé finement,
Mon coeur battait d’un tel débattement
Qu’on m’eût jugé comme en peur déréglée.Or’ j’étais plein d’une ardeur enflammée,
Ore de glace en ce frissonnement.
Je fus ravi d’un doux contentement,
Tant que ma vie en fut toute pâmée.Là follâtrait le beau soleil joyeux,
Avec un vent, zéphyre gracieux,
Parmi l’or blond de sa tresse ondoyante,Qui haut volante ombrageait ses genoux.
Que de beautés ! mais le destin jaloux
Ne me permit de voir ma chère attente.
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Marc Papillon, seigneur de Lasphrise, dit aussi le Capitaine Lasphrise et parfois nommé Marc de Papillon, né près d’Amboise vers 1555 et mort vers 1599, est un poète baroque satirique et érotique français. Marc nait dans le petit fief familial de Lasphrise, dont il prendra le nom. Il tente l’aventure militaire et ses faits... [Lire la suite]
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Sirène du Léman
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De sa lyre d’argent, la sirène inspirée
Fait surgir un morceau plein de raffinement ;
L’écureuil et le lion dansent divinement,
Leur âme par le son se trouvant chavirée.
Par une quintefeuille est la scène éclairée ;
Le décor est baigné dans son rayonnement ;
Les vagues du Léman, dans leur moutonnement,
Semblent, sur un marché, des foules affairées.
-- Compères animaux, vous êtes bons danseurs !
-- C’est cette mélodie qui est ensorcelante,
Nous aimerions avoir les dons de notre soeur.
-- Sirène, d’où sors-tu cette jolie chanson ?
-- J’en tire l’essentiel d’une source excellente :
Je vais au fond de l’eau, j’écoute les poissons.