Poème 'Or, un arbre monta…' de Rainer Maria RILKE dans 'Sonnets à Orphée'

Or, un arbre monta…

Rainer Maria RILKE
Recueil : "Sonnets à Orphée"

Or, un arbre monta, pur élan, de lui-même.
Orphée chante ! Quel arbre dans l’oreille !
Et tout se tut. Mais ce silence était
lui-même un renouveau : signes, métamorphose…

Faits de silence, des animaux surgirent
des gîtes et des nids de la claire forêt.
Il apparut que ni la ruse ni la peur
ne les rendaient silencieux ; c’était

à force d’écouter. Bramer, hurler, rugir,
pour leur cœur c’eût été trop peu. Où tout à l’heure
une hutte offrait à peine un pauvre abri,

— refuge fait du plus obscur désir,
avec un seuil où tremblaient les portants, —
tu leur dressas des temples dans l’ouïe.

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Commentaires

  1. j'aime bien ce poème

  2. Arbre d’Orphée
    -----------

    Un arbre s’éleva, d’un élan rigoureux,
    En entendant ta voix, Orphée, venant de Grèce ;
    Tes doigts sur l’instrument dansaient avec adresse
    Au rythme régulier de ton chant langoureux.

    Une biche attentive, aux grands yeux amoureux,
    Oublia le grand cerf sont elle fut maîtresse ;
    Les animaux du bois furent pleins d’allégresse
    En écoutant ce son qui les rendait heureux.

    Toi qui pourrais charmer le soleil, les planètes
    Et les démons du ciel, ces lanceurs de comètes,
    Tu es de l’univers le meilleur musicien.

    Comme elle songe à toi, l’Aphrodite marine
    Qui voudrait te serrer sur sa douce poitrine
    Et qui depuis longtemps te reconnaît pour sien !

  3. Arbre d’Orphée 'avec reouche)
    -----------

    Un arbre s’éleva, d’un élan rigoureux,
    En entendant ta voix, Orphée, venant de Grèce ;
    Tes doigts sur l’instrument dansaient avec adresse
    Au rythme régulier de ton chant langoureux.

    Une biche attentive, aux grands yeux amoureux,
    Oublia le grand cerf dont elle fut maîtresse ;
    Les animaux du bois furent pleins d’allégresse
    En écoutant ce son qui les rendait heureux.

    Toi qui pourrais charmer le soleil, les planètes
    Et les démons du ciel, ces lanceurs de comètes,
    Tu es de l’univers le meilleur musicien.

    Comme elle songe à toi, l’Aphrodite marine
    Qui voudrait te serrer sur sa douce poitrine
    Et qui depuis longtemps te reconnaît pour sien !

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