Poème 'Pyrénées' de René CHAR dans 'Commune présence'

Pyrénées

René CHAR
Recueil : "Commune présence"

Montagne des grands abusés,
Au sommet de vos tours fiévreuses
Faiblit la dernière clarté.
Rien que le vide et l’avalanche,
La détresse et le regret!
Tous ces troubadours mal-aimés
Ont vu blanchir dans un été
Leur doux royaume pessimiste.
Ah! la neige est inexorable
Qui aime qu’on souffre à ses pieds,
Qui veut que l’on meure glacé
Quand on a vécu dans les sables.

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Commentaires

  1. cette poésie est magnifique

  2. Suivre les chemins de montagnes
    Avec les enfants de Mandrin,
    Quand le désir d'être seul gagne
    Le passant des bords méandrins.
    À la bergère offre un poème
    Pour qu'elle sache que tu l'aimes.
    Si tu la prends pour souveraine,
    Elle versera du vin frais;
    Tu n'auras plus d'autre intérêt
    Que boire dans la nuit sereine.

  3. Dauphin des Pyrénées
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    J’ai baigné dans une eau verte
    Mon corps lourd comme du plomb ;
    En franchissant les surplombs
    Les humains me déconcertent.

    Rive de neige couverte,
    Dont le dégel sera long ;
    Allons vers la source, allons,
    La boisson nous est offerte.

    En amont résonne un cor,
    L’écho lui fait des accords ;
    Roncevaux de gris se voile.

    C’est la nuit, ma bonne étoile
    Chante une chanson de toile ;
    Cette complainte m’endort.

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