Poème 'Q H S' de ATOS

Q H S

ATOS

La peur de n’être bon à rien
De ne pas suivre le même chemin.
Nous nous rêvions exceptionnels
Mais nous rampons dans les tunnels.
Les règles sont devenues désillusions,
L’exception, le jeu d’un pouvoir sans règle.
Pour l’exemple ils nous ont donné leur indifférence.
Nous sommes entrés dans les villes, sans bruit.
Nous nous sommes disséminés sur des terres mises en jachère.
Ils nous ont semés pour mieux nous mettre en serre.
Pieux mensonges et désuètes prières,
Voilà les engrais qui nous nourrissent nos rêves.
La révolte oubliée, l’indignation étouffée,
De carcasses en bac à sable et de caves en épaves,
D’étranges derviches veillent sur le royaume d’Hadès.
Et les tristes ilotes recherchent quelque maître.
Nous revêtons les oripeaux que l’on nous jette,
Oubliant que la misère et le sang sont les fils de cette trame,
Oubliant que la bêtise et l’ennui enduisent tout ce drame.
Nous hissons d’emblématiques fanions,
Nous fredonnons des hymnes, dégustons leur despotisme.
Tellement heureux de ne pas en avoir à en découdre !
Certains qu’ils nous doivent le meilleur et que le pire est à vomir…
A ce jeu, pas de perdants! Les pions s’échangent.
«Je deale des rêves, du vent, de la poudre à rendre méchant!»
Biens dressés, notre sauvegarde assurée!
Au zoo de la bienveillance, nous sommes sodomisés
par leur unique pensée…, enlisés dans ce marais que nous irriguons.
Alors je m’échapperai…
Le vide ne donne pas de regret.
Je ne n’ai plus peur d’être bon à rien.
Je ne suivrais plus le même chemin.
Nu, muet et affamé,
J’errerai dans un monde où rien ne pourra être parfait.

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