Qui voudrait figurer la romaine grandeur
Qui voudrait figurer la romaine grandeur
En ses dimensions, il ne lui faudrait querre
A la ligne et au plomb, au compas, à l’équerre,
Sa longueur et largeur, hautesse et profondeur :Il lui faudrait cerner d’une égale rondeur
Tout ce que l’océan de ses longs bras enserre,
Soit où l’astre annuel échauffe plus la terre,
Soit où souffle Aquilon sa plus grande froideur.Rome fut tout le monde, et tout le monde est Rome.
Et si par mêmes noms mêmes choses on nomme,
Comme du nom de Rome on se pourrait passer,La nommant par le nom de la terre et de l’onde :
Ainsi le monde on peut sur Rome compasser,
Puisque le plan de Rome est la carte du monde.
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Joachim DU BELLAY
Joachim du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou, et mort le 1er janvier 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l’origine de la formation de la « Pléiade », groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste, « la Défense et illustration de la langue... [Lire la suite]
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- C'est ores, mon Vineus, mon cher Vineus,...
- Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau... (14)
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- Ô beaux cheveux d'argent mignonnement retors (5)
Roi des animaux de gueules
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C’est un roi promenant sa royale grandeur ;
Sa couronne n’est point trouvée chez l’antiquaire,
Mais noblement issue d’un vieux trésor de guerre
Reposant dans la cave aux vastes profondeurs.
Du roi des animaux, la riante candeur
Fait que tous ses sujets le traitent comme un frère ;
Il aime se montrer n’importe où, sur sa terre,
Découvrant ses jardins faits d’ombre et de splendeur.
S’il passe en un verger, on lui offre une pomme ;
Dans le milieu du jour, il aime faire un somme,
Où simplement rêver, laisser le temps passer.
C’est le roi, semble-t-il, le plus paisible au monde,
Qui flâne au long du jour sur la terre et sur l’onde,
Et jamais ne voulant d’autres rois surpasser.
Ange instrumentiste
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Du cosmos l’ange blanc veut louer la grandeur ;
Il trouve un instrument chez un brave antiquaire,
Son morceau retentit ainsi qu’un chant de guerre,
Éveillant l’univers jusqu’en ses profondeurs.
Cet angélique son, dans sa belle candeur,
Devrait vous émouvoir, gentils humains, mes frères ;
Pour une fois qu’un ange est entendu sur Terre,
C’est l’occasion de rendre hommage à sa splendeur.
Travailleurs du verger, offrez vos belles pommes ;
En croquer une ou deux peut le changer en homme
Capable d’oublier son céleste passé.
Si cet ange a pour voeu d’appartenir au monde,
Baptisons-le, ce soir, dans la fraîcheur de l’onde,
La vestale à minuit s’en viendra l’embrasser.