Poème 'Roses de Damas …' de Jean MORÉAS dans 'Les Cantilènes'

Roses de Damas …

Jean MORÉAS
Recueil : "Les Cantilènes"

Roses de Damas, pourpres roses, blanches roses,
Où sont vos parfums, vos pétales éclatants ?
Où sont vos chansons, vos ailes couleur du temps,
Oiseaux miraculeux, oiseaux bleus, oiseaux roses ?

Ô neiges d’antan, vos prouesses, capitans !
A jamais abolis les effets et les causes,
Et pas d’aurore écrite en les métempsycoses :
Baumes précieux, que tous des orviétans !

Surpris les essors aux embûches malitornes.
Les cerfs s’en sont allés la flèche entre les cornes,
Aux durs accords des cors les cerfs s’en sont allés.

Et nous sommes au bois la belle dont les sommes
Pour éternellement demeureront scellés…
Comme une ombre au manoir rétrospectif, nous sommes.

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Commentaires

  1. Dans le soleil couchant danse un éléphant rose,
    Et chacun reconnaît son mérite éclatant.
    Il se montre, hors du rêve, hors du monde, hors du temps,
    Chimère inaccessible aux vers comme à la prose.

    J'entends aussi le son de son coeur palpitant
    Et je ressens en moi une émotion sans cause ;
    Je crains de devenir, folle métempsycose,
    Un être comme lui (et c'est bien inquiétant).

    Voilà qui pour le coup dépasserait les bornes ;
    Ou si je devenais une blanche licorne,
    Je ne saurais vers quel horizon m'en aller.

    Nous ne savons jamais vraiment ce que nous sommes,
    Notre destin n'est pas solidement scellé ;
    Il ne faut point chercher à tout comprendre, en somme.

  2. Un poème humoristique, dans un sonnet régulier.:deux quatrains et deux tercets. le sentiment du lecteur est de lire une hallucination verbale et colorée:avec l'éléphant rose qui rime avec la prose.la référence à la mé
    tempsychose est baudelairienne.l'humour est présent dans la parenthèse(et c'est bien inquiétant);la référence
    à la licorne, animal fabuleux à longue corne aussINous ne savons jamais vraiment ce que nous sommes

  3. Un titre qui prête à confusion par le mélange du bestiaire et du savant(fucius est d'origine chinoise)dans un
    sonnet régulier de deux quatrains et de deux tercets.La première strophe met en exergue un bestiaire fantais
    iste avec "un éléphant rose".l'assonnance en (an)couchant, danse, éclatant, temps insiste sur l'originalité de
    l'apparition,"hors du rêve, hors du monde, hors du temps en la taxant de chimère.L'apparition émeut le poète
    "j'entends aussi le son de son coeur palpitant",rimant avec mérite éclatant.Et je ressens en moi une émotion
    sans cause.je crains de devenir, folle métempsycose.La métempsycose est la croyance en la transmigration des âmesUn être comme lui(et c'est bien inquiétant) la parenthèse contient un commentaire
    des âmes.un être comme lui(et c'est bien inquiétant);la parenthèse contient un commentaire effarant.-
    le premier tercet passe la frontière de s normes/"voilà qui pour le coup dépasserait les bornes/:le second vers
    évoque un animal fabuleux portant une corne sur le front.Le poète feint de devenir cet animal et insiste sur la
    crainte d'égarement;Lesecond tercet tconclut le poème en tirant une leçon de notre vie

  4. un poème original etnéanmoins classique par ses références

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