Ses mains qu’elle tend …
Ses mains qu’elle tend comme pour des théurgies,
Ses deux mains pâles, ses mains aux bagues barbares ;
Et toi son cou qui pour la fête tu te pares !
Ses lèvres rouges à la clarté des bougies ;Et ses cheveux, et ses prunelles élargies
Lourdes de torpeur comme l’air autour des mares ;
Parmi les bêtes fabuleuses des simarres,
Vous ses maigreurs, vous mes suprêmes nostalgies ;Ô mirages que ma tendresse perpétue,
Echos fallacieux de l’heure qui s’est tue,
Malgré votre carmin et malgré vos colliers,Et vos noeuds de brocart, et vos airs cavaliers,
Pauvres ! Vous êtes morts, ô vous tous elle toute,
Elle toute et mon coeur, nous sommes morts, sans doute.
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Jean MORÉAS
Ioánnis A. Papadiamantópoulos (en grec : Ιωάννης Α. Παπαδιαμαντόπουλος), dit Jean Moréas, né à Athènes le 15 avril 1856 et mort à Saint-Mandé (Seine) le 30 avril 1910, est un poète symboliste grec d’expression française. Issu d’ une famille distinguée d’ Athènes, fils de magistrat,... [Lire la suite]
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