Poème 'Sonnet d’Uranie' de Vincent VOITURE

Sonnet d’Uranie

Vincent VOITURE

Il faut finir mes jours en l’amour d’Uranie,
L’absence ni le temps ne m’en sauraient guérir,
Et je ne vois plus rien qui me pût secourir,
Ni qui sût r’appeler ma liberté bannie.

Dès long-temps je connais sa rigueur infinie,
Mais pensant aux beautés pour qui je dois périr,
Je bénis mon martyre, et content de mourir,
Je n’ose murmurer contre sa tyrannie.

Quelquefois ma raison, par de faibles discours,
M’incite à la révolte, et me promet secours,
Mais lors qu’à mon besoin je me veux servir d’elle ;

Après beaucoup de peine, et d’efforts impuissants,
Elle dit qu’Uranie est seule aimable et belle,
Et m’y r’engage plus que ne font tous mes sens.

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Commentaires

  1. Si les parents d'Uranie l'avaient nommée "Céleste"
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    Je dois finir mon temps en l’amour de Céleste,
    L’absence ni l'adieu ne m’en sauraient guérir,
    Ce n'est pas toi, lecteur, qui me peux secourir,
    Ni qui vas consoler ma condition funeste.
    * * *
    Dès long-temps je connais sa rigueur, je l'atteste,
    Mais puisque à notre fin nous devons tous périr,
    Je suis reconnaissant qu'elle m'aide à mourir;
    Je n’ose murmurer quand elle m'admoneste.
    * * *
    Quelquefois mon bon sens veut que ça tourne court,
    Et m'incite à partir, comme un âne qui court,
    Abandonnant sa charge (il est heureux loin d'elle);;
    * * *
    Après sa longue sieste aux pâtis verdissants,
    Il se dit que Céleste est seule aimable et belle,
    Et reprend le collier, tout en se maudissant.

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