Poème 'Sous bois' de Théodore de BANVILLE dans 'Les cariatides'

Sous bois

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Les cariatides"

A travers le bois fauve et radieux,
Récitant des vers sans qu’on les en prie,
Vont, couverts de pourpre et d’orfèvrerie,
Les Comédiens, rois et demi-dieux.

Hérode brandit son glaive odieux ;
Dans les oripeaux de la broderie,
Cléopâtre brille en jupe fleurie
Comme resplendit un paon couvert d’yeux.

Puis, tout flamboyants sous les chrysolithes,
Les bruns Adonis et les Hippolytes
Montrent leurs arcs d’or et leurs peaux de loups.

Pierrot s’est chargé de la dame-jeanne.
Puis après eux tous, d’un air triste et doux
Viennent en rêvant le Poëte et l’Ane.

26 janvier 1842.

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Commentaires

  1. Barde pieux
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    De la lumière plein les yeux,
    Un vieux rhapsode chante et prie ;
    Son chant revêt d'orfèvrerie
    Les corps de trois modestes dieux.

    L'un porte une barbe de vieux,
    Belle dessus les broderies ;
    Le deuxième a mine fleurie
    Et le troisième encore mieux.

    Gardiens des bons anachorètes,
    Aucun démon ne les arrête ;
    Pas même l'empereur des loups.

    Protecteurs de la noble Jeanne
    Et du charpentier sur son âne,
    Maîtres des sages et des fous.

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