Suite (2)
Dormir, la lune dans un œil et le soleil dans l’autre,
Un amour dans la bouche, un bel oiseau dans les cheveux,
Parée comme les champs, les bois, les routes et la mer,
Belle et parée comme le tour du monde.Puis à travers le paysage,
Parmi les branches de fumée et tous les fruits du vent,
Jambes de pierre aux bas de sable,
Prise à la taille, à tous les muscles de rivière,
Et le dernier souci sur un visage transformé.
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Paul ÉLUARD
Paul Éluard, de son vrai nom Eugène Émile Paul Grindel (14 décembre 1895 à Saint-Denis – 18 novembre 1952 à Charenton-le-Pont ), est un poète français. C’est à l’âge de vingt et un ans qu’il choisit le nom de Paul Éluard, hérité de sa grand-mère, Félicie. Il adhère au dadaïsme et est l’un des... [Lire la suite]
Grande lune de gueules
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De deux choses, c'est lune, et l'autre est le soleil ,
Ainsi chanta Prévert, quand la nuit fut de sable,
Éternel jouvenceau, vieillard irresponsable :
Pavée de cauchemars est la Voie de l'Éveil.
Sans muscles va le fleuve, et vois comme il est fort !
Et sans savoir nager, à la mer il se jette,
Nullement n'est son âme aux noyades sujette,
C'est en s'évaporant qu'il rencontre la mort.
Oh ! que rouge est la lune, et mon coeur, si bavard !
Ainsi que le grand fleuve absorbe la rivière,
Ce site est un abri pour ma langue vulgaire :
J'y vis, comme un piéton qui suit le boulevard.