Poème 'Surgi de la croupe et du bond' de Stéphane MALLARME dans 'Poésies'

Surgi de la croupe et du bond

Stéphane MALLARME
Recueil : "Poésies"

D’une verrerie éphémère
Sans fleurir la veillée amère
Le col ignoré s’interrompt.

Je crois bien que deux bouches n’ont
Bu, ni son amant ni ma mère,
Jamais à la même Chimère,
Moi, sylphe de ce froid plafond !

Le pur vase d’aucun breuvage
Que l’inexhaustible veuvage
Agonise mais ne consent,

Naïf baiser des plus funèbres !
A rien expirer annonçant
Une rose dans les ténèbres.

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Commentaires

  1. Écris-tu pour les éphémères,
    Mallarmé aux rimes amères ?
    On te lit, puis on s'interrompt.

    On dirait que tes phrases n'ont
    Que des tropes qui s'agglomèrent
    Ainsi que dansent les chimères
    Dans mon bureau, près du plafond.

    Serais-tu rempli d'un breuvage
    Qui rend la plume un peu sauvage ?
    Tu en as le droit, j'y consens ;

    Boire n'est pas toujours funèbre,
    Le vin n'est pas toujours du sang,
    On peut rire dans les ténèbres.

  2. ( Le lecteur murmure : Allons, bon,

    [...] )

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