Tels que l’on vit jadis les enfants de la Terre
Tels que l’on vit jadis les enfants de la Terre
Plantés dessus les monts pour écheller les cieux,
Combattre main à main la puissance des dieux,
Et Jupiter contre eux, qui ses foudres desserre :Puis tout soudainement renversés du tonnerre
Tomber deçà delà ces squadrons furieux,
La Terre gémissante, et le Ciel glorieux
D’avoir à son honneur achevé cette guerre :Tel encore on a vu par-dessus les humains
Le front audacieux des sept coteaux romains
Lever contre le ciel son orgueilleuse face :Et tels ores on voit ces champs déshonorés
Regretter leur ruine, et les dieux assurés
Ne craindre plus là-haut si effroyable audace.
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Joachim DU BELLAY
Joachim du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou, et mort le 1er janvier 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l’origine de la formation de la « Pléiade », groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste, « la Défense et illustration de la langue... [Lire la suite]
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Sagesse incarnée
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Le fils du charpentier, tant qu’il vécut sur terre,
Jamais ne fut pressé de retourner aux cieux :
Le vin lui suffisait pour se sentir un dieu,
Du vin de tous les jours, ni Pauillac ni Sancerre.
Cet homme qui pouvait commander au tonnerre,
Aux vagues de la mer, aux esprits furieux
Et même à Lucifer soi-disant glorieux,
Devant sa coupe pleine oubliait d’être en guerre ;
Ainsi, les vignerons par lui sont honorés ;
De vendre leur pinard, ils sont bien assurés,
Puisqu’il devient le sang qui nos fautes efface.
Avant de trépasser sous la loi des Romains,
Il but un dernier verre au milieu des humains ;
Plus d’un, en songe, voit cette riante face.