Une louve je vis sous l’antre d’un rocher
Une louve je vis sous l’antre d’un rocher
Allaitant deux bessons : je vis à sa mamelle
Mignardement jouer cette couple jumelle,
Et d’un col allongé la louve les lécher.Je la vis hors de là sa pâture chercher,
Et courant par les champs, d’une fureur nouvelle
Ensanglanter la dent et la patte cruelle
Sur les menus troupeaux pour sa soif étancher.Je vis mille veneurs descendre des montagnes
Qui bornent d’un côté les lombardes campagnes,
Et vis de cent épieux lui donner dans le flanc.Je la vis de son long sur la plaine étendue,
Poussant mille sanglots, se vautrer en son sang,
Et dessus un vieux tronc la dépouille pendue.
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Installation rustique
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Une étable je vis, en fragments de rocher,
Où des vaches sans nombre, à la lourde mamelle,
Étaient surveillées par des vestales jumelles
Dont le charme conjoint ne put que m’allécher.
Pour elles quelques fleurs je m’en fus donc chercher,
Et me mis à parler sur diverses nouvelles ;
Aucune des deux soeurs ne se montrant cruelle,
Je fus par elles pris comme apprenti vacher.
Jamais plus fier trio ne virent ces montagnes,
Ni le joyeux ruisseau parcourant la campagne,
Ni la colline offrant la tiédeur de son flanc.
Vestales ? Plus vraiment, mais muses étendues
Sur l’herbe pour offrir un verbe caressant
Et goûter des douceurs si longtemps attendues.