Poème 'A Catulle Mendès' de Théodore de BANVILLE dans 'Dans la fournaise'

A Catulle Mendès

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Dans la fournaise"

Au milieu du quartier Latin
Quand j’écrivis Les Stalactites
Dans un temps déjà fort lointain,
Mes rentes étaient bien petites.

Je possédais peu de louis,
Mais épris des jeux grandioses,
Je vivais, les yeux éblouis,
Dans le Luxembourg plein de roses.

J’y marchais plein de visions
D’enthousiasme et de colère,
Sous le soleil, et nous causions
Avec le jeune Baudelaire.

Nous chantions la rime, Arcades
Ambo, de nos voix fanatiques,
Oh! mon cher Catulle Mendès,
Et nous étions des romantiques.

Ah! les jours avec leur affront!
Où s’en vont le zéphyr et l’onde?
Quand je pense que sur mon front
Volait ma chevelure blonde!

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