Poème 'Après une lecture' de Louisa SIEFERT dans 'Rayons perdus'

Après une lecture

Louisa SIEFERT
Recueil : "Rayons perdus"

Henriette, Henriette, hélas ! combien de femmes
Ont conçu, comme toi, la sainte ambition
De rendre une âme belle à l’égal de leurs âmes,
Et meurent, comme toi, de leur déception !

Oh ! combien, comme toi, pauvre ange au noble rêve !
S’ensanglantent les pieds, se déchirent les mains
A vouloir soutenir une lutte sans trêve,
Et consument leur vie en efforts surhumains !

Combien ont cru pouvoir, dans un cœur jeune encore,
Verser l’enthousiasme et réveiller la foi,
En sentant, comme toi, l’amour qui les dévore
Se perdre sans écho, sont mortes comme toi !

O toi la bien nommée ! ô lys de la vallée !
O la plus délicate entre toutes les fleurs !
Si ta tige se rompt, tu meurs inviolée,
Comme un lys trop chargé de rosée ou de pleurs !

18…

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

Louisa SIEFERT

Portait de Louisa SIEFERT

Louisa Siefert, née à Lyon le 1er avril 1845 et morte à Pau le 21 octobre 1877, est une poétesse française. Issue d’une famille protestante établie à Lyon, elle reçoit une éducation religieuse. Son père était originaire de Prusse et sa mère du canton de Thurgovie en Suisse. Son premier recueil de poèmes,... [Lire la suite]

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS