Poème 'Corneille' de CathyVole

Corneille

CathyVole

Je ne t’aime pas corneille,
ton coassement me gèle

Pourtant quand je te vois là bas, seule sur le toit
j’admire la rigueur anguleuse de ton profil sombre
qui dans le ciel se détache comme le font les ombres
découpées au ciseau du théâtre chinois

Ta noblesse immobile me fait oublier ce pas
malhabile et raide que tu prends sur les décombres
de ceux que ton bec vorace et charnu démembre
et déchiquete minutieusement en guise de repas

Mais si le noir profond de ta robe peut parfois
racheter la funeste allure, le cri immonde,
le vol épais et le noir présage de la ronde
Qui s’approche en planant des restes de sa proie,

La figure obscure qui couronne les mâts
et inquiète les ciels blancs et les plaines blondes
de son cri silencieux ne survit que dans l’ombre
mystérieuse d’un lointain là bas…

Suffit-il qu’elle s’approche
Elle perd toute son aura

Septembre 2014

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guillaumePrevel, prpla1 et dutaillyphilippe ont ajouté ce poème parmi leurs favoris.

Commentaires

  1. Superbe! j'étais passé à côté d'un beau poème...C'est réparé

    Bravo Cathy !

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