Poème 'Dimanches (Les nasillardes cloches)' de Jules LAFORGUE dans 'Des Fleurs de bonne volonté'

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Dimanches (Les nasillardes cloches)

Jules LAFORGUE
Recueil : "Des Fleurs de bonne volonté"

Les nasillardes cloches des dimanches
À l’étranger,
Me font que j’ai de la vache enragée
Pour jusqu’à la nuit, sur la planche;
Je regarde passer des tas de robes blanches.

La jeune fille au joli paroissien
Rentre au logis ;
Son corps se sent l’âme fort reblanchie,
Et, raide, dit qu’il appartient
À une tout autre race que le mien!

Ma chair, ô Sœur, a bien mal à son âme.
Oh ! ton piano
Me recommence ! et ton cœur s’y ânonne
En ritournelles si infâmes,
Et ta chair, sur quoi j’ai des droits! s’y pâme….

Que je te les tordrais avec plaisir,
Ce cœur, ce corps !
Et te dirais leur fait! et puis encore
La manière de s’en servir !
Si tu voulais ensuite m’approfondir….

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