Poème 'Grédelu' de Théodore de BANVILLE dans 'Odes funambulesques'

Grédelu

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Odes funambulesques"

Naguères j’ai vu Grédelu
Représenter un jeune singe.
Au fond du grand bois chevelu
Naguères j’ai vu Grédelu.
Ce soir-là, certes, il a plu
Sans l’éclat trompeur du beau linge.
Naguères j’ai vu Grédelu
Représenter un jeune singe.

Décembre 1845.

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Commentaires

  1. Singe du duc
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    Dans ce manoir, il a passé sa vie,
    Sans être atteint d’aucun mal douloureux ;
    Car il n’eut pas de maîtres rigoureux,
    Il ne fut point une bête asservie.

    Or, notre époque est assez obscurcie,
    Et rien n’y vaut un vieux manoir ombreux ;
    Nul n’y subit de songes ténébreux,
    Les destinées n’y sont pas endurcies.

    Qu’il est heureux, ce primate, ici-bas !
    Il ne craint pas le jour de son trépas,
    Ayant toujours bien employé ses heures ;

    Et même moi, qui aime la rigueur,
    Je voudrais vivre en pareille langueur,
    Et que ma poésie jamais ne meure.

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