Poème 'La mort des vieux amants' de guillaumePrevel

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La mort des vieux amants

guillaumePrevel

Souvent lorsqu’ils étaient plus jeunes, ils s’étaient jurés
De vieillir et de partir ensemble
Avant que la mort ne finissent de les défigurer
Le jour où la vie vacille et où les heures tremblent

Le souffle plus court et sans réelles craintes
Ils se risquaient à pousser des rires effrontés
Contre ce Dieu insaisissable aux colères éteintes
Auxquelles jamais ils ne furent confrontés

La main dans la main
Ils songeaient nostalgiques à leurs années d’or
En attendant dans la fièvre d’angoisse le matin
Celui du dernier et ultime effort

Alors d’un doux, tendre et charmant baiser
Au parfum ancien de leur lointaine rencontre plein de flamme
Ils se serrèrent et sentirent le poison, en leur corps embraser,
Froid comme si l’on avait plongé en leur cœur une lame.

31 Octobre 2014

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