Poème 'Les vieux' de guillaumePrevel

Les vieux

guillaumePrevel

Ils regardent encore le monde nouveau qui les entoure
Par la fenêtre crasseuse rarement laissée ouverte
Revivant dans leur contemplation hébétée les années vertes
Des temps anciens et de la beauté remémorée de ces jours;

Où ils étaient jeunes, encore loin de la nuit et du crépuscule.
A présent, ils attendent les rares visites qui font revivre
Une discussion ! Et ils se souviennent de la douceur de vivre
En oubliant l’attente et l’ennui de ces heures qui reculent.

La tristesse se lit souvent dans leurs yeux gris et éteints
Qui pleurent dans le silence, l’oubli et la solitude
Où ils se disent en secret: « Qu’importe ! Il faut mourir c’est certain ! »…

Alors, lorsque s’éveille au firmament l’étoile du soir
Ils s’allongent dans leurs lits froids comme de la pierre
Et attendent, certains la mort, d’autres le jour et son espoir.

Septembre 2012

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Commentaires

  1. "Les vieux"...

    Pour moi, splendide poème.
    Les mots sont simples.
    la réalité quotidienne est pertinente et fort bien soulignée.
    Merci. Beau poème;

  2. Merci lecathare. Comme toujours ton avis me flatte.

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