Poème 'La toile d’araignée' de guillaumePrevel

La toile d’araignée

guillaumePrevel

Fils d’argent délicats et vibrants
Comme des cordes d’une harpe
Suspendues comme du linge en écharpe
Au gré des vents dominants

Les gouttes de rosée tombent
Au petit matin et perlent sur la toile
Cousues sous le secret des étoiles
Où, à la lueur du soleil de minuit succombent

Les bestioles naïves de leur vol frénétique
Qui condamnées sans procès se trouvent prisonnières
D’un piège imparable à l’étreinte sévère

Car, pas un bruit, pas même une légère musique
Ne trahissent la présence du filet invisible aux teintes d’or
Même la nuit quand l’ingénieuse tisseuse secrètement s’endort.

21 OCTOBRE 2017

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

  1. Merci, c'est un joli voyage que vous nous proposez là. C'est toujours un plaisir de découvrir les poèmes de Guillaume Prevel .

  2. Merci de votre lecture Drageant, le plaisir est pour moi...

  3. LA TOILE D’ARAIGNEE

    Devant une toile d’araignée
    A méditer et à l’observer
    Je me suis laissé
    A elle bien tendue,
    Je m’imagine suspendu,
    M’en libérer est peine perdue.

    Ce que mes yeux voient
    Eveille mon émoi
    Et me pousse à réfléchir.
    Profondément angoissé
    Occupé par ma pensée
    Comment m’en sortir ?

    Une mouche vient tournoyer
    Autour de la toile, tout près
    De l’araignée aux aguets.
    Fatiguée, elle s’y est posée
    Aussitôt elle est happée
    En une minute sucée

    Que de mouches ont ainsi péris
    Et moi je réfléchi
    Au pourquoi de ceci.
    Enfin je comprends
    Que l’araignée les attend
    Pour en vivre s’entend

    Arrive un grand taon
    Tout en bourdonnant
    Fort et bien portant
    La toile est secouée
    D’un seul coup transpercée
    L’hyménoptère est passé

    La toile n’est que silhouette
    Elle ne gêne ni n’inquiète
    Il le fait de belle lurette
    C’est pour cela qu’il s’en passe
    Car le plus fort passe
    Et le plus faible trépasse

    Ainsi sont les lois
    Telles des toiles je les vois
    Le faible s’y débat
    C’est un perdu combat
    Le plus fort ne s’y fait pas
    Il n’en fait pas cas

    A une toile d’araignée
    Je compare les lois
    Elle prend la mouche facilement
    Mais pas le bourdon
    Par sa force, il la perfore
    A ce propos nous sommes d’accord

    Les lois profitent tout le temps
    A ceux qui sont nantis
    Ceux qui les subissent souvent
    Sont les plus démunis
    Médite ! Toi le sage, toi le savant
    Pour qui sont-elles tissées ?

    ahcene mariche

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS