Poème 'La Princesse de Lamballe' de Théodore de BANVILLE dans 'Les princesses'

La Princesse de Lamballe

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Les princesses"

Pendant la vogue des traîneaux, la Reine en reçut un bleu et or, attelé de chevaux blancs aux harnais de velours bleu ; elle le partageait souvent avec la princesse de Lamballe…
James de Chambrier, Marie-Antoinette, Reine de France.

Sur la neige, dans un traîneau dont une rêne
Est d’or et dont l’autre est d’argent, montrant son clair
Sourire, et le satin duveté de sa chair,
Passe Lamballe, assise à côté de la Reine.

On dirait que le vent furieux les entraîne.
En fourreaux de velours épais garnis de vair,
Elles volent, dans la blancheur de l’âpre hiver,
Au galop des petits chevaux noirs de l’Ukraine.

Tout est orgueil, amour, fête, éblouissement
Dans ce groupe de sœurs glorieux et charmant,
Et les beaux grenadiers du régiment de Flandre

Admirent cet éclair de jeunesse et de lys,
Et ces regards d’enfant et cet accord si tendre.
« O têtes folles ! » dit madame de Genlis.

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Commentaires

  1. Jean des sauterelles
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    Il est plus courageux qu'un lutteur aux arènes ;
    Prophète dont la voix dit un message clair,
    Il ne recherche point le plaisir de sa chair,
    Il n'est pas indulgent pour la nouvelle reine.

    Il tient ses aliments du vent qui les entraîne
    Vers son logis ; ce sont des insectes, des vers,
    Un peu de miel aussi pour les longs jours d'hiver,
    Avec la sauterelle, il partage des graines.

    Le grand désert le tient dans l'éblouissement
    De la divinité, de son surgissement,
    Et voici qu'il l'annonce à qui veut bien l'entendre.

    Sauterelle, tu fus nourrie avec amour,
    Pitance tu deviens, semble-t-il, à ton tour,
    Au début de l'été, quand ta chair est plus tendre.

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