Poème 'Le calumet' de Claudel

Le calumet

Claudel

Des flocons étoilés basculaient sur sa tête
Et un froid arctique cassait son état d’âme ;
L’algonquin, depuis trois lunes, foulait la neige.

Vanné, il se donna un repos méritant,
Il prit du tabac et bourra son calumet ;
D’une bouffée chaude sortit un rond parfait.
Un carcajou aux dents effilées vint vers lui.

La bête sursauta et lui mordit la tête,
Le blessant aussi dans son cœur et dans son âme ;
Un grand cercle rouge se forma sur la neige.

Le blaireau partit dans un élan méritant
Tenant dans sa bouche le fumant calumet.
Dans sa maison durant un long sommeil parfait,
Une cendre rougie brûla sa hutte et lui.

Tous droits réservés © Claude Lachapelle / Janvier 2019

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