Poème 'Le chant du Nunavut' de Claudel

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Le chant du Nunavut

Claudel

Terre de froid et de lichens
Aux mille baies et mille édens ;
Pays de boucliers rocheux
Où ne demeurent plus les dieux.
Terre de calme et de patience
Aux longues nuits dans le silence ;
Pays serein et de courage
Où la souffrance est un ancrage.

Le Nunavut s’enneige
De flocons d’or
Où souffle un doux solfège
Au son d’un cor
Irréel qui allège
Les gens du Nord.

Lieu réfractaire et sans musique
Où le saule pleure l’Arctique ;
La toundra se mousse de froids
Sur ses plaines vastes sans croix.
Lieu rebelle, étrange et rétif
Où le vent est dur et plaintif ;
La faune se tait et sommeille
Au froid silencieux qui veille.

Le Nunavut s’enneige
De flocons d’or
Où souffle un doux solfège
Au son d’un cor
Irréel qui allège
Les gens du Nord.

Dans l’igloo, les Inuits mangent
Leurs gras lipides et louangent
Leur journée de chasse mortelle
À la lueur d’une chandelle.
Les enfants s’endorment aux lits,
Les yeux fatigués et pâlis ;
Seul, un chant de gorge ludique
Amuse une femme comique.

Tous droits réservés © Claude Lachapelle / avril 2018

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Commentaires

  1. QUEL EST MYSTERIEUX,CE POEME!
    AVEC SES ATTRAITS!

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