Poème 'Le forgeron' de Maurice ROLLINAT dans 'Paysages et paysans'

Le forgeron

Maurice ROLLINAT
Recueil : "Paysages et paysans"

Dans sa forge aux murs bas d’où le jour va s’enfuir.
Haut, roide, et sec du cou, des jambes et du buste,
Il tire, mécanique, en tablier de cuir,
La chaîne d’acier clair du grand soufflet robuste.

Il regarde fourcher, rougeoyer et bleuir
Les langues de la flamme en leur fourneau tout fruste,
Et voici que des glas tintent sinistres… juste :
Le crépuscule alors vient de s’évanouir.

Croisant ses maigres bras poilus,
Il songe à celle qui n’est plus.
Dans ses yeux creux des larmes roulent.

Et le brasier dont il reluit,
Sur sa joue osseuse les cuit
A mesure qu’elles y coulent.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

  1. Étoile de sinople
    ---------------

    De cet astre étonnant les planètes s’enfuirent ,
    Sauf la troisième, où vit le rhapsode Porcus
    Avec son souverain, le roi Diplodocus ;
    Ces deux gaillards, dit-on, sont de vieux durs à cuire.

    Ils n’ont presque jamais d’affaires à conduire :
    Ils retournent la terre, ils plantent des crocus,
    Ils regardent tomber les feuilles d’un ficus,
    Ils parlent à l’ondine afin de la séduire.

    Le dieu de cette étoile est un monstre poilu
    Qui déchaîne souvent son esprit farfelu ;
    Quelques sorts malveillants vers la planète roulent.

    Quand même, on l’aime bien, ce grand astre qui luit,
    La planète en effet ne serait rien sans lui,
    Ni son noble jardin où quatre fleuves coulent.

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS