Poème 'Le général hiver' de guillaumePrevel

Le général hiver

guillaumePrevel

Drapé dans de beaux habits blancs
Il file le long des fleuves jaunes monotones
En rameutant dans son sillage le vent qui s’époumone
Sur les prairies, les lacs, les forêts qui se figent en gelant

Il touche de ses doigts frigorifiés
Les brins d’herbe qui s’endorment
Sous sa main de brume qui magiquement se forme
En un amas poudreux sous nos yeux horrifiés

Les rameaux des arbres comme des bras grêles pétrifiés
Forment à son contact des entrelacs de stalagmites
Étrange méli-mélo où l’eau douce ruisselle en formant des stalactites
Qui sous la lumière froide du petit matin ont des reflets irisés

Le général hiver dans son landau verglacé
Glisse rapidement sur le tapis de neige fraîche
Qu’il dépose de sa main en jetant la poudre blanche devant sa calèche;
Son merveilleux engin monté sur des patins gelés

Il fonce comme une ombre spectrale sans faire le moindre bruit
Mis à part, celui terrifiant et tourbillonnant du vent
Puis, finalement, à travers la forêt, l’inquiétant géant
S’éloigne dans la nuit en éteignant toute forme de vie.

18 décembre 2019

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